Cheminement spirituel

Dépasser les possibilités connues de sa propre nature

La question de l’existence est un enjeu universel. Pour y faire face, l’humanité s’est donné des pratiques et des récits pour vivre une vie – individuelle et collective – pleine de sens. Face à la maladie, la douleur, la souffrance et la mort, les pratiques contemplatives issues des traditions religieuses et spirituelles offrent un soutien inestimable.

Cheminer spirituellement veut dire que nous faisons appel à nos propres ressources intérieures pour actualiser du sens. Et le sens s’actualise pleinement lorsque nous pouvons le partager réciproquement dans nos relations. Ainsi, nous avons à notre disposition l’héritage des perspectives et des pratiques spirituelles anciennes et modernes, qu’elles soient confessionnelles ou non, religieuses ou non.

Au cœur du cheminement spirituel se trouvent les besoins de sens et de paix.

Le sens

Le besoin de sens se manifeste par des questions sur la nature de la maladie, de la souffrance et de la mort. Comment pouvons-nous remettre en perspective le vécu de la maladie, de la souffrance et de la mort d’une façon holistique?

Autrement dit, comment vivre pleinement, sans rien vouloir ajouter ni retirer, la réalité de notre existence? Quelles sont nos croyances qui nous limitent face à l’expérience? Et comment pouvons-nous faire appel à d’autres perspectives et d’autres pratiques pour transformer notre rapport à la réalité?

La paix et la sérénité

Le besoin de paix touche à l’acceptation. Si nous nous demandons «Pourquoi moi? Qu’ai-je fait? Je me juge coupable…», c’est que notre paix intérieure est bousculée. L’agitation, le remords, la critique de soi, tout cela manifeste un déséquilibre qui demande un apaisement. En cheminant à la fois dans la perspective et le sens, ainsi que dans les pratiques d’apaisement, nous pouvons reprendre responsabilité pour notre bien-être spirituel.

Pourquoi faire appel à de l’accompagnement spirituel?

L’intervention en soins spirituels – ou l’accompagnement spirituel – est une profession non confessionnelle. Elle vise à soutenir les personnes dans leur cheminement spirituel ou religieux, en fonction de leurs besoins. Cette approche psychosociospirituelle tient compte de l’expérience totale du malaise existentiel, de la souffrance et de la douleur.

Si vous – ou une personne proche – vivez un malaise, une crise ou de la détresse face à une maladie, des traitements médicaux, un diagnostic, un pronostic, la fin de vie ou la mort, l’intervention spirituelle est une façon de répondre à vos besoins.

Les séances prennent généralement la forme d’entretiens privés (en personne ou en ligne) d’une durée de 30 à 60 minutes. 

Mon rôle d’intervenant consiste à vous: 

  • offrir  une pleine présence bienveillante,
  • écouter avec compassion,
  • soutenir moralement,
  • suggérer des pistes de réflexion spirituelle,
  • cibler vos besoins spirituels
  • et répondre directement à vos besoins spirituels (ou vous guider vers des ressources adéquates).

Lorsque cela est approprié, nous dressons ensemble un plan d’action ou d’intervention afin de faire un suivi de votre situation dans le temps. 

Les intervenant·e·s en soins spirituels

François Thibeault, Ph. D., est intervenant en soins spirituels au CIUSSS de l’Estrie–CHUS depuis 2023. 

Les intervenant·e·s en soins spirituels (ISS) doivent compléter une formation universitaire spécialisée de 2e cycle (niveau maîtrise). Les ISS sont des membres à part entière du personnel de santé du réseau de la santé du Québec. Ils et elles complètent un stage d’au moins 200 heures en milieu de soins (CHSLD et hôpitaux). Cette formation non confessionnelle vise le développement de savoirs et de compétences dans une perspective humaniste, inclusive et neutre sur le plan des croyances religieuses. 

Les ISS sont formé·e·s dans des approches de relation d’aide, d’accompagnement thérapeutique et d’intervention dans le champs spirituel et religieux. Ils et elles sont également formé·e·s à la collaboration et à la communication interprofessionnelle dans le secteur de la santé. Ils et elles font donc partie intégralement des équipes de soins (médecins, infirmière·ier·s, travailleur·euse·s sociaux, préposé·e·s aux bénéficiaires, psychologues, etc.). 

Les ISS sont en mesure de comprendre les enjeux propres à la maladie, à la souffrance, aux traitements, à l’hospitalisation, à l’annonce d’un diagnostic ou d’un pronostic, à la relocalisation (hébergement), à la fin de vie, à la mort et au deuil.